La neige atténue les sons, mais accentue, par son poids la douleur des arbres.
La caresse de la flûte, se dépose en de longs de voile blanc, sur une nature qui a cessé de se défendre.
La douceur des paysages est le berceau de la mélancolie.
Les skis glissent, sur des cristaux de neige.
Corps inerte, qui attend les beaux jours pour disparaître.
Je sais que les jours les plus beaux sont ceux qui offrent à ma vue, ces immenses étendues de velours blanc.
Je glisse sur les cordes du violoncelle.
Le son est fonction de l’épaisseur et de la qualité de la neige.
Plus il fait froid, plus il est tendu.
Parfois il s’exprime en trémolos.
Mais la musique qui m’envoûte, née de la profondeur du silence.
Seul, avec lui, nous plongeons dans le néant comme un gros flocon porté par l’air.