Le fil, cet élément si fragile, sur lequel nous voyageons, est ancré aux fondations de la vie.
Il est le temps, que nous nous devons de parcourir avec plus ou moins d’habileté.
Il est le sens, que notre conscience nous demande de respecter.
Nous progressons comme des funambules, en un équilibre précaire, qui nécessite une attention de tous les instants.
Avancer sans tomber et aller sans rompre celui sur lequel on prend appui.
Casser le fil ou chuter par mégarde, et tout s’arrête là. Aller savoir ce qui le rend plus ou moins solide ?
Etait-ce la densité des objectifs ou bien cette envie de vivre qui naît de la griserie de la conquête.
L’équilibre voilà une posture qu’il est bien difficile de conserver.
Sommes nous pas toujours dans l’excès ?
Nous franchissons allégrement l’équilibre des choses sans nous en rendre compte. La sagesse est un point d’équilibre que seul le temps peut nous offrir.
Mais elle est éphémère.
Sitôt acquise, elle est mise en difficulté par des éléments contraires qui viennent déstabiliser un édifice si difficilement et patiemment construit.
Rester en équilibre sur un fil, voilà donc une drôle de posture !
Peut-on penser que plus le fil est fin plus long est le chemin ?